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Un précieux partenaire avec KAM

Un précieux partenaire avec KAM

ARTICLE: Le Soleil | Affaires

Ne déroulez plus votre serviette ou couverture à la plage: sortez votre tapis. La marque québécoise KAM innove avec un tapis extérieur fait... de toile de bateau!

C’est lors d’une journée à la plage avec son fils que Tina Dansereau Garceau a eu l’idée. «Ma couverture était trop lourde et volumineuse pour l’emporter à vélo. Je cherchais une solution plus chic et pratique», raconte-t-elle.

Elle s’est donc mise à la recherche d’un matériau plus adéquat. Et l’a trouvé tout près de chez elle, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, chez Toile Concept.

«Quand j’ai parlé de mon projet à Alain [le fondateur de Toile Concept], il a tout de suite embarqué. Il a trouvé la toile que j’avais besoin et s’est mis à la machine à coudre», raconte-t-elle.

Est alors né KAM, qui fait un clin d’œil au prénom de son garçon Kamil et qui est l’acronyme de Kompact Anywhere Mats. «Les mats sont des tapis multifonctionnels qu’on utilise pour le yoga. Je voulais une version imperméable, jolie et polyvalente pour le plein air», explique l’entrepreneure.

Fabriqués localement
Depuis trois ans, les tapis et produits de cuir végétalien de la marque KAM sont tous fabriqués localement. Une fierté pour la jeune entrepreneure, qui souhaitait offrir un produit de qualité et écologique.

«Je conçois les designs dans mon atelier à Fossambault-sur-le-Lac, et la production se fait ici, chez Toile Concept, un à la fois», explique celle qui a choisi un cuir végétalien pour réduire l’empreinte carbone de ses produits.

Graphiste de formation, Tina Dansereau Garceau possède également un petit studio de design. «Actuellement, KAM n’est pas assez gros pour que je puisse en tirer un bon revenu, mais c’est l’objectif pour les prochaines années», souhaite-t-elle.

Le défi de la commercialisation
Si elle a profité en quelque sorte de la vague de popularité pour les produits québécois après la pandémie, elle subit aujourd’hui les effets indirects de l’inflation. «Les produits haut de gamme comme les miens ne sont pas la priorité des familles, on le sait… », laisse-t-elle tomber. Le prix moyen de 130$ par tapis peut rebuter certains clients.

C’est pourquoi elle a élargi sa gamme de produits en proposant de plus petits articles, dont des bavoirs pour les bébés, des napperons et des nappes. «On a plusieurs possibilités à partir de ce matériau. On peut l’avoir doublé, pour le sol, ou non, pour mettre sur une table », explique-t-elle.

De fil en aiguille, elle a réussi à se tailler une place dans les boutiques spécialisées pour les enfants, notamment chez Les ptits mosüs et Charlotte et Charlie, en plus d’avoir été sélectionnée par la division web La Fabrique 1840 de Simons.

Spécialisé dans le rembourrage et la réparation de toiles de toutes sortes, Toile Concept a récemment changé de mains. Mais le fondateur, Alain Groulx, n’est pas très loin.

«Le métier de rembourreur et de couturier est en voie de disparition. Il n’y a presque plus de spécialistes en réparation textile. Je suis très chanceux d’avoir trouvé Marc-André, un associé qui souhaite poursuivre la mission», dit celui qui est devenu employé avant de prendre sa retraite.

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